▬ 03/04/2024 : Ajout de boutiques supplémentaires et du panneau des quêtes ▬ 01/04/2024 : Ouverture du forum▬ 15/03/2024 : Création du forum
Dans une Terre alternative, l'Islande, rebaptisée Eraxarth par ses habitants il y a mille ans, abrite un monde hors du commun où toutes les races de tous les univers et dimensions se côtoient. Tout a commencé avec ce grand arbre mystique à l'écorce couverte de runes au creux duquel est apparu un portail bleu étincelant qui a fait venir des individus de toutes les dimensions existantes pour un voyage sans retour. Les golems immortels qui protègent le grand arbre vous observent en silence alors que vous arrivez dans ce territoire inconnu, à moins que vous ne soyez nés ici ? [...]
De temps à autre, Épidote se rendait à Lukhunao avec un imposant colis harnaché à son dos. Une galerie d’art des quartiers hauts avait repéré ses talents de sculptrice et passait régulièrement commande auprès d’elle au gré des envies de ses clients. Assez costaude pour porter des charges conséquentes à elle toute seule, la dame de pierre se chargeait elle-même de leur livrer le fruit de son travail. Cela lui permettait d’empocher un revenu régulier dont elle se servait pour faire quelques emplettes au grand marché. Elle y achetait le plus souvent des opales, du nécessaire pour écrire, ou des ouvrages qui avaient su éveiller son intérêt.
Une fois ses affaires terminées, elle en profitait pour se promener dans le grand parc, explorer d’autres quartiers, ou simplement rendre visite à des connaissances qui résidaient en ville. Justement, une bonne amie à elle, une cantatrice renommée, s’apprêtait à donner une représentation dans la soirée. Il s’agissait de Zenaïs Nedakh, une atlante qu’elle avait rencontrée il y a de ça un an. À l’époque, Épidote avait assisté à l’une de ses performances par pure curiosité. Son chant si singulier l’avait inspirée et lui avait permis d’écrire en une soirée toute une flopée de poèmes, alors même que le syndrome de la page blanche l’en empêchait depuis des jours. Pour la remercier, la dame de pierre lui avait fait parvenir les plus réussis et, de fil en aiguille, elles étaient devenues amies. Depuis, la golem assistait régulièrement à ses représentations et en profitait pour venir prendre de ses nouvelles.
Le soir-même, elle se rendit à la salle de concert des quartiers hauts, là où son amie s’apprêtait à performer. Elle appréciait sa musique et avait hâte de pouvoir assister au spectacle. Épidote s’installa vers l’un des bords de la salle, de sorte à être proche de la scène sans pour autant gêner la vue des autres spectateurs avec sa taille imposante, puis attendit patiemment. La représentation allait bientôt commencer.
Ce soir de fin mars, je remontais sur les planches pour jouer et chanter. Pas seulement chanter ? Ah ? En effet, j'allais jouer de la harpe en même temps. J’avais même trouvé la robe parfaite dans ma garde-robe. Elle me faisait un peu penser au style de vêtements de soirée des Atlantes et j’adorais ça. Parfois, j’étais nostalgique de cette époque, mais à présent, plus rien ne me restait sur terre. L’Atlantide avait sombré sous les eaux et Niall n’était plus parmi le monde des vivants. Mes deux familles étaient éteintes, si je pouvais dire ça ainsi...
J’étais prête, devant mon miroir, je me tapotais les joues pour me remettre de ces tristes pensées. La soirée allait être bonne, il y avait une soirée post-concert comme après chaque représentation où seul une quinzaine de personnes étaient invitées. En bonne Atlante que j’étais j’avais mis ma couronne plate avec des pierres assorties à mes yeux et à mes boucles d’oreilles. Boucles d’oreilles que je gardais tout le temps sur moi.
Le temps était à présent venu pour moi de partir en direction de la salle de concert. Comme d’habitude, je prenais mon moyen de locomotion le plus pratique pour m’y rendre. Mes instruments n’étant pas dans le même par manque de place. Enfin que j’étais enfin arrivée. Et en passant, je pouvais voir quelqu’un de cher à mon cœur. Une jeune golem que j’avais rencontré une année auparavant. Elle m’avait envoyé des poèmes que j’avais d’ailleurs adaptés en concert. J’avais un grand sourire en la voyant et demandais à ce qu’on la mette dans les invités, disant à celui qui s’occupait de ça d’aller la prévenir.
Voilà ! Le concert allait commencer ! La harpe était bien mise en place et je m’installais près d’elle pour commencer à en jouer. Le rideau se levait et les deux premières notes s’élevait en même temps que ma voix. Le concert durait plus ou moins une heure et ensuite la salle se vidait pour laisser place à la soirée post concert. Je m’y rendais sans attendre pour prendre à boire. Et oui.. J’aimais la boisson, ce qui étonnait certains.
Comme elle s’y attendait, le concert était fantastique. Le son de la harpe était doux et gracieux. Il s’alliait très bien avec la voix cristalline de la cantatrice, et les paroles avaient ce côté lyrique qu’Épidote appréciait tant. Elle participa à l’ovation qui clôtura le spectacle en applaudissant lentement de ses lourdes mains de pierre, puis se leva après le départ de la foule pour rejoindre son amie. Un membre du personnel l’avait informée qu’une soirée post-concert s'apprêtait à avoir lieu et qu’elle faisait partie du petit comité invité à y participer.
De son pas lourd caractéristique, elle se rapprocha du groupe de personnes qui s’était rassemblé vers le milieu de la salle jusqu’à atteindre la star de la soirée.
« Bonsoir Zenaïs. Quel concert magnifique ! Je ne me lasserais jamais de votre musique. C’était très émouvant, comme à chaque fois. »
Depuis sa création jusqu’à aujourd’hui, Épidote ne cessait de s’adresser aux autres par le vouvoiement, même avec ses amis les plus proches. Il ne fallait pas y voir un signe d’éloignement, bien au contraire. C’était sa manière à elle de s’exprimer, c'était son parlé naturel. Peut-être était-ce encore un défaut de son code magique, une règle implicite instiguée par les humains de son monde qu’elle avait du mal à briser, mais elle n’osait jamais employer le tutoiement. Une telle formulation lui semblait anormalement vulgaire, bien qu’elle ne voie aucun inconvénient à ce qu’on la tutoie elle-même.
L’atlante portait une robe de soirée élégante et arborait de nombreux bijoux, une pratique qui amusait beaucoup Épidote. Elle avait toujours trouvé curieux cette manie que les gens avaient de porter sur eux des pierres à des fins esthétiques. Ce qui était pour eux de précieux joyaux n’était pour elle que de la nourriture. D’ailleurs, elle se demandait souvent quel goût pouvaient bien avoir ces petites boucles d’oreilles turquoises que son amie portait tout le temps. Leur couleur était très attrayante. Il faudrait qu’elle essaie de s’en procurer, un jour, juste pour goûter.
« Cela doit bien faire un mois depuis la dernière fois que nous nous sommes vues. Hélas, j’ai eu beaucoup à faire à l’institut. Comment vous portez-vous depuis la dernière fois ? Peut-être voudriez-vous vous asseoir quelque part ? »
Métier / Activité : Minéralogiste, sculpteure et étudiante à l'institut
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Dim 7 Avr 2024 - 20:24
Zenaïs Nedakh
♪ Kfir Ochaion – Pirates of caribben theme song
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Le concert avait été un franc succès comme à chaque fois. Ce qui m’emplissait de joie et de bien être. J’étais toujours heureuse d’entendre les applaudissements des gens venus me voir. Non pas que j’avais un complexe d’infériorité, non j’avais totalement confiance en moi et mes capacités donc je savais que cela se passait bien en général. En milles huit cent quarante deux ans jamais je n’avais eu de problèmes.
Je quittais donc la scène sous un tonnerre d’applaudissement après m’être inclinée avec un large sourire. Il était à présent temps de se détendre ! J’arrivais en première dans la salle où se tiendrait la fête et prenais un verre d’hydromel tout en attendant que les personnes arrivent. Enfin j’avais surtout hâte de voir Épidote, ma meilleure amie et confidente, accessoirement. J’avais un petit sourire en pensant à cela. C’est après plusieurs minutes de bavardage avec quelques fans que je voyais arriver la golem. J’allais donc à sa rencontre, et elle venait à ma hauteur aussi. Comme habituellement elle me disait à quel point elle aimait ma musique et, pour être honnête, son avis m’importait beaucoup. Sa façon de me parler, le vouvoiement je m’y étais faite bien que cela me faisait bizarre au bout d’un an mais elle m’avait expliqué pourquoi. Elle n’avait pas eu une vie facile...
« Oui bien sûr allons-y.»
Et sur ces mots nous allions nous asseoir. Je reprenais ensuite la parole.
« Et bien pas grand chose à vrai dire. Je me suis battue il y a peu dans une taverne dans les bas fonds. Tu connais ma nature chaude de vampire...»
Disais-je d’un ton bas.
« Mais ce n’était pas ce que tu peux croire. En fait je suis venue en aide à une femme. Seulement tu sais... Dans une taverne, surtout à cet endroit, il suffit d’une bagarre entre deux personnes pour que ce soit toute la taverne qui devienne un match de boxe...»
Je haussais les épaules et buvais un peu d’Hydromel.
« Et toi alors ?! Tu as beaucoup de boulot ? On te demande beaucoup de sculpture en ce moment ? Ça marche bien ? Ça doit être génial, j’aimerai bien que tu me fasses une statue un jour.»
Quand l’atlante lui révéla avoir pris part à une bagarre, Épidote leva les sourcils. Même si elle savait que son amie était en parfaite capacité de se défendre dans une telle situation – c’était tout de même une vampire – elle ne pouvait s’empêcher d’être inquiète. Mort-vivante ou pas, les êtres de chair semblaient tous si frêles, si délicats, et une mauvaise entaille ou un os brisé était vite arrivé.
« Oh, vraiment ? Et cette femme, comment va-t-elle ? Vous en êtes sorties indemnes ? »
Elle l’écouta attentivement, sa main posée sur son menton de pierre lui donnant un air songeur. Les tavernes étaient rarement des lieux très fréquentables, surtout celles des bas fonds. À chaque fois qu’une rixe avait lieu en ville, on pouvait parier que c’était là-bas. La golem se demandait bien ce que Zenaïs faisait dans un tel endroit. Sa présence en ces lieux semblait tellement excentrique de la part d’une célèbre cantatrice d’ascendance noble.
« Je n’aurais jamais imaginé que vous fréquentiez ce genre d’établissements. Cela ne ressemble pas à une femme de votre qualité. »
Entre deux paroles, son amie buvait quelques gorgées d’hydromel. Elle ne tarda pas à lui retourner sa question initiale.
« Oh oui, je ne suis pas mécontente d’avoir accepté de travailler avec cette galerie d’arts. Je reçois de plus en plus de commandes, c’est encourageant. Il paraît que mon travail est apprécié à Lukhunao, ou du moins, c’est ce qu’affirme le gérant de la galerie. Il dit aussi que les gens apprécient d’autant plus leurs sculptures après avoir appris que leur créatrice est une entité elle-même sculptée dans la pierre. Apparemment, cela leur donnerait une signification plus profonde, bien que j’ignore ce qu’on entend par là. »
Un grand sourire se dessina sur son visage lorsque l’atlante émit le souhait d’obtenir une statue faite de ses mains.
« Ce serait avec grand plaisir ! Dites-moi ce qui vous ferait envie et je m’y attellerai dès que possible. Je peux faire une statue de tout ce que vous désirez, même de vous si cette idée vous plaît. C’est une lubie qui m’est de plus en plus demandée par les clients de la galerie. J'aime bien. Cela me rappelle l’époque où je taillais des golems, sauf que cette fois-ci leur destinée a de quoi me réjouir. Avant, mes créations partaient à la guerre, maintenant, elles sont exposées dans des jardins pour être admirées, expliqua-t-elle avec une certaine fierté. »
Elle trouvait juste dommage que ces golems-là restent inanimés, quoique les commanditaires de ces œuvres n’apprécieraient peut-être pas de voir leur doppelgänger de pierre déambuler sous leurs fenêtres.
« Quant à vous, vous me surprendrez toujours. Du piano, du violon, du koto… et maintenant de la harpe ? Combien d’instruments jouez-vous ? Si je puis me permettre, d’où vous est venue cette passion pour la musique ? Avez-vous tout appris par vous-même ? »
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Lun 8 Avr 2024 - 23:20
Zenaïs Nedakh
♪ 2WEI & Edda Hayes - BURN You can give it all you got 'Cause love is running through my veins
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Épidote était vraiment adorable de s’inquiéter tant pour moi que pour Idell qu’elle ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam. Je prenais quelques gorgées d’hydromel et répondait avec un sourire.
« Elle va bien, ne t’en fais pas. Elle a reçu un coup de sabre dans la jambe mais je l’ai soignée avec mon eau. Quant au fait que je fréquente ce genre d’endroit, et bien...»
Je me grattais l’arrière du crâne, légèrement gênée. Elle avait plutôt raison dans le fond...
« Même si j’ai la possibilité d’avoir de l’alcool de qualité chez moi grâce à ma classe sociale, j’aime l’alcool des bas fonds. Plus fort et au goût plus prononcé. Et puis les ambiances de tavernes, le bruit me fait me sentir moins seule. Je m’ennuie à la maison lorsque je n’ai rien à faire.»
Je lui posais aussi quelques questions auxquelles elle répondait joyeusement et avec un sourire je lui exprimais mon bonheur pour sa réussite, disant ensuite que j’aimerais une sculpture venant d’elle. Je connais son talent, j’avais vu bon nombre de ses oeuvres. Elle méritait la reconnaissance de ses clients.
« Je te dirai ce dont j’ai envie lorsque je le saurai !»
Je ricanais joyeusement avant d’ajouter d’un ton sérieux.
« J’ai une proposition à te faire. Je trouve ça dommage de ne pas montrer ton travail au monde et j’aimerais que tu sois une artiste reconnue comme je le suis.. C’est bête, mais mon agent artistique est très varié. Il pourrait te faire exposer dans quelques petites salles ? Ça me ferait très plaisir !»
Mon sourire s’étirait d’une oreille à l’autre, j’espérais vraiment qu’elle accepterait. Elle le méritait !
« Oh, c'est tellement gentil de ta part ! Merci infiniment. Je joue de la basse aussi, le seul instrument un peu dans l’air du temps sur la planète bleue. En plus de mille huit ans, on a le temps d’apprendre des choses ! J’ai tout appris par moi-même et j’avoue que je suis assez fier du résultat. Mais après, je triche un peu, j’ai l’oreille absolue !» Je ricanais et buvais de nouveau
La dame de pierre fut soulagée d’apprendre que l’incident de la taverne s’était bien terminé. La femme avait été blessée, mais Zenaïs avait pu la secourir grâce à sa magie curative.
Elle hocha la tête d’un air compréhensif après avoir entendu les justifications de son amie. L’atlante allait vers son deuxième millénaire d’existence et, en presque deux-mille années de vie, il serait étonnant qu’elle demeure étrangère à l’ennui. Épidote ne pouvait que comprendre ce sentiment, elle qui était également dotée d’une longévité conséquente. Quand les études, la littérature et les arts ne suffiraient plus à occuper son esprit, peut-être qu’elle aussi se risquerait à sortir de sa zone de confort à la recherche d'une distraction.
Plus tard dans la discussion, la cantatrice lui fit une drôle de proposition. Elle voulait la mettre en contact avec son agent artistique, quelqu’un qui s’arrangerait pour que son travail soit exposé au-delà de la galerie d’art des hauts quartiers. Épidote prit quelques instants pour y réfléchir.
« C’est très gentil de votre part, mais je ne vois pas l’intérêt de montrer mon travail au monde. Ce n’est pas la gloire que je recherche à travers mes sculptures. »
En même temps qu’elle parlait, elle se remémora ses débuts en tant que sculptrice. La première fois qu’elle avait eu un burin entre les mains, c’était au fond d'une carrière alors qu’elle était encore sous le joug des humains. À cette époque elle sculptait jour et nuit, tout en sachant que les golems qu’elle ébauchait dans la pierre seraient aussitôt démolis sur le champs de bataille. Cette tâche lui semblait donc tout aussi vaine qu’immorale et il fallut attendre son départ vers Eraxarth pour que sa vision des choses commence à changer.
« Veuillez m’excuser si ce n’est pas la réponse que vous attendiez. La dimension artistique de la sculpture est toute nouvelle pour moi. Dans mon monde d’origine, je taillais la pierre car c’était le fardeau qu’on m’avait enjoint. Si je me suis mise à faire de même dans ce monde, c’est uniquement par nostalgie et par solitude. Je suis déjà bienheureuse que mes créations n’aient plus vocation à être détruites, je ne vois pas ce qu’une reconnaissance de grande envergure aurait à m’apporter de plus. »
Épidote était habituée à vivre dans l’ombre. Lorsqu’un golem accomplissait quelque chose, c’était son humain qui s’en trouvait récompensé. Aux prémisses de sa vie, elle avait été un outil plus qu’une artiste et ne comprenait donc pas l’enthousiasme de son amie à l’idée que son travail puisse être mis sous les projecteurs.
« Mais vous, dont le talent est admiré par le plus grand nombre, peut-être saurez-vous éclairer ma lanterne ? Si vous le permettez, pouvez-vous me dire ce que la reconnaissance de votre art a apporté à votre vie ? »
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Mer 10 Avr 2024 - 19:33
Zenaïs Nedakh
♪ 2WEI feat. Edda Hayes - Warriors The time will come, when you'll have to rise Above the best, improve yourself, your spirit never dies !
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Lorsque ma meilleure amie s’excusait, je faisais un signe de la main, balayant l’air. Ce n’était pas grave qu’elle ne le veuille pas. Si dans son monde ses sculptures n’étaient pas vouées à la beauté d’un regard et ne servaient qu’à causer du malheur malgré elles cela était tout à fait logique. Je buvais un peu dans ma flûte avant de reprendre la parole.
«Je ne te parle pas forcément de reconnaissance sur toute l’île, bien que tes sculptures le méritent bien honnêtement. Je parle plus du fait que ça t’apporterait peut-être du réconfort de te dire que tes statuts servent à être admirées et non à être détruites».
J’espérais qu’elle me comprendrait par ces simples paroles. Cela dit, elle me posait une nouvelle question à laquelle je prenais le temps de penser à ma réponse. Mettant ma flûte sur un plateau et prenant un petit four sur le buffet.
«Je n’ai pas choisi la reconnaissance de mon art. J’aime juste l’art et ce que représente celui-ci. Pour cela passe par la peinture, l’écriture et la musique. Je suis assez polyvalente. Alors lorsque j’ai commencé à entrer dans mon premier millénaire et que je m’ennuyais, j’ai tenté ma chance sans vouloir la gloire. Je n’ai jamais couru après ça. Pour moi la reconnaissance s’est faite à mon insu, mais je dois t’avouer que dans mon for intérieur j’étais fière d’avoir accompli non pas un but mais... Une chose que je n’avais vraiment pas prévue. Oui voilà… J’étais fière de moi et si du jour au lendemain, je devais perdre ma reconnaissance, je dois dire que cela ne me manquerait pas. Tu comprends ?»
